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Le vaccin contre la maladie du charbon

Le vaccin contre la maladie du charbon

D'abord qu'est-ce que la maladie du charbon ?

Le charbon est une maladie qui affecte la peau, les poumons, la bouche, la gorge et le tube digestif. C'est une maladie infectieuse qui peut parfois s'étendre à d'autres parties de l'organisme, notamment si elle n'est pas traitée dans les meilleurs délais.

C'est une bactérie, nommée "Bacillus anthracis", qui cause le charbon. Elle est présente dans les tissus vivants d'animaux infectés. Elle peut former des spores dans certaines conditions, particulièrement quand les liquides organiques (infectés par la bactérie) sont exposés à l'air. Si la bactérie ne peut survivre longtemps à l'extérieur d'un animal, les spores peuvent survivre dans le sol et d'autres matières pendant de nombreuses années.
La maladie du charbon

Le vaccin

Sur les animaux


En mai 1881, Pasteur réalise une célèbre expérience de vaccination contre le charbon sur un troupeau de moutons. C'était à Pouilly-Le-Fort, près de Melun.

En comparaison avec le vaccin de ses rivaux, celui Pasteur fournissait des résultats plutôt satisfaisants. D'après les statistiques de l'époque la mortalité avait été réduite à moins de 1% alors qu'elle dépassait les 10 % avant la vaccination. Il présente toutefois des défauts, dont une protection de courte durée (60 % des animaux vaccinés sont encore protégés au bout d'un an). Il fallait donc les revacciner chaque année. Il faut ajouter que le vaccin était instable. Il pouvait s'affaiblir au point de ne pas provoquer de réaction immunitaire. Dans d'autres cas il restait assez virulent pour communiquer la maladie qu'il était censé prévenir. Il est progressivement abandonné au début du 20ème siècle.

Nicolas Stamatin (en 1931) et Max Sterne (en 1937) obtinrent des vaccins plus efficaces. Les vaccins vétérinaires contre le charbon utilisés dans le monde au début du 20ème siècle en sont des dérivés.

Sur les hommes

Dans les années 1910, les premiers essais de vaccins contre le charbon, sur les hommes, ne sont pas efficaces. Ce n'est que dès les années 1930 que les soviétiques utilisent un vaccin vivant, similaire à celui de Sterne, toujours utilisé en Fédération de Russie, notamment en Asie centrale. La Chine utilise également un vaccin vivant qu'elle produit pour ses propres besoins.

Le Royaume-Uni et les États-Unis préfèrent développer un vaccin non-vivant dès les années 50 et 60.